阿波利奈尔:地狱(汉法)
地狱
一个男人穿过沙漠未喝一滴
在一个夜晚抵达海滨
看到苦涩的波涛他更加焦渴欲饮
这男人是我的爱欲,大海是你的胜利。
他有黑色的灵魂却身着蓝衣
绞刑架脚下一张美丽的面具透气散心
好像从爱情——这绞死者黄绿相侵——
我想要可怖的荣耀之手燃起。
绞死者、口渴的男人和美丽的面具
向着我自己挖掘的地狱降落
而地狱那始终是:“我希望她爱我”
而我难道永远没有一样如愿的事物
若无爱情,至少一场同样美丽的死亡。
告诉我,如果你知道,我的灵魂是否注定消亡?
原文是严整的彼特拉克商籁,韵脚是ABBA ABBA CDD CEE,中文保持了。
荣耀之手需要解释很长,我眼睛实在是不支持再打字了。。。而且今天为了给导师写信不遵医嘱已经太久了。。。改日好了再说吧。
这首诗原来和一个朋友讨论过,讨论的内容找不到了,讨论的结果应该在她的博客里有一份记录,我改日找找看。
L'enfer
Un homme a traversé le désert sans rien boire
Et parvient une nuit sur les bords de la mer
Il a plus soif encore à voir le flot amer
Cet homme est mon désir, la mer est ta victoire.
Tout habillé de bleu quand il a l'âme noire
Au pied d'une potence un beau masque prend l'air
Comme si de l'amour - ce pendu jaune et vert -
Je voulais que brûlat l'horrible main de gloire.
Le pendu, le beau masque et cet homme altéré
Descendent dans l'enfer que je creuse moi-même
Et l'enfer c'est toujours : "je voudrais qu'elle m'aime"
Et n'aurais-je jamais une chose à mon gré
Sinon l'amour, du moins une mort aussi belle.
Dis-moi, le savais-tu, que mon âme est mortelle ?
一个男人穿过沙漠未喝一滴
在一个夜晚抵达海滨
看到苦涩的波涛他更加焦渴欲饮
这男人是我的爱欲,大海是你的胜利。
他有黑色的灵魂却身着蓝衣
绞刑架脚下一张美丽的面具透气散心
好像从爱情——这绞死者黄绿相侵——
我想要可怖的荣耀之手燃起。
绞死者、口渴的男人和美丽的面具
向着我自己挖掘的地狱降落
而地狱那始终是:“我希望她爱我”
而我难道永远没有一样如愿的事物
若无爱情,至少一场同样美丽的死亡。
告诉我,如果你知道,我的灵魂是否注定消亡?
原文是严整的彼特拉克商籁,韵脚是ABBA ABBA CDD CEE,中文保持了。
荣耀之手需要解释很长,我眼睛实在是不支持再打字了。。。而且今天为了给导师写信不遵医嘱已经太久了。。。改日好了再说吧。
这首诗原来和一个朋友讨论过,讨论的内容找不到了,讨论的结果应该在她的博客里有一份记录,我改日找找看。
L'enfer
Un homme a traversé le désert sans rien boire
Et parvient une nuit sur les bords de la mer
Il a plus soif encore à voir le flot amer
Cet homme est mon désir, la mer est ta victoire.
Tout habillé de bleu quand il a l'âme noire
Au pied d'une potence un beau masque prend l'air
Comme si de l'amour - ce pendu jaune et vert -
Je voulais que brûlat l'horrible main de gloire.
Le pendu, le beau masque et cet homme altéré
Descendent dans l'enfer que je creuse moi-même
Et l'enfer c'est toujours : "je voudrais qu'elle m'aime"
Et n'aurais-je jamais une chose à mon gré
Sinon l'amour, du moins une mort aussi belle.
Dis-moi, le savais-tu, que mon âme est mortelle ?